mercredi 25 août 2010

Abomey/Cotonou et la suite

Le 23 août 2010:

Ce matin, Lilly ne s'est pas motivée pour accompagner Laurent et Laura au Musée d'histoire d'Abomey. On a petit-déjeuner que toutes les deux (ça faisait longtemps), chez Pierre et Marguerite, du pain perdu et des crêpes. Puis direction le Palais pour les rejoindre. Le jour officiel du marché n'est que demain, mais on décide d'y faire quand même un petit tour.. Alizée a trouvé quelques belles graines roses pour faire des colliers à un prix défiant toute concurrence! On a eu de la chance pour le midi, il y avait de l'igname pilée dans notre petit maquis : trop bon!
En début d'après-midi, on décide de passer à l'auberge de La lutta pour trouver le gérant-guide dont on avait eu le contact par des étudiants médecine. Il se fait appeller "Dah" -titre vaudou- et est très bavard. Le temps qu'il nous raconte deux trois anecdotes sur le Fa, les fétiches, le royaume du Dahomey ou encore le passage du Bénin au marxisme, le temps avait déjà bien passé...! On a fait avec lui une visite en zem (Laurent conduisait sa moto, et "remorquait" Laura ; Lilly et moi avions notre chauffeur Basile, et Dah sa propre moto). 12 étapes dans la ville pour explorer les endroits clé de l'ancien Royaume du Dahomey. C'était très enrichissant, et ludique. Il nous raconte "en toute vérité" des faits totalement mythologiques avec force et détails:
-l'accouplement d'une reine avec une panthère
-l'histoire du poisson coupé qui ressort de la casserole "entier et cru"
-les sorts jetés sur les gens par les chefs fétichistes
Bref, après bons nombres de Palais, temple vaudou en passant par le marché fétichiste (têtes de chiens, scorpions morts, serpents vivants, patte de singe, et j'en passe...), on était cre-vés.

Le 24 août 2010 :

Petit-déj matinal chez Pierre et Marguerite. Puis zem direction le village souterrain d' Agogointo-Zoungoudo. Il a été découvert par les Danois lors de la construction d'une route, un bulldozer est tombé dans un immense trou. Le site date du 18è siècle et est composé essentiellement de trous de guerre que le Roi utilisait pour berner l'ennemi. Grâce à ces caves, les soldats arrivaient à disparaître brusquement pour réapparaître à un endroit opposé. Certains ennemis avaient fini par croire aux fantômes. Nous sommes descendus dans un des trous : plusieurs chambres, des plus chaudes et des plus froides, certaines fonctionnant comme des nappes fréatiques qui reccueillent encore aujourd'hui une eau limpide. Bref, je pourrais en parler pendant des heures mais le temps nous manque.
De plus, dans le groupe de visite, il y avait une famille de Ouidah avec leurs enfants dont un était handicapé mental. Il a apporté son lot de bonheur à la visite et a été très courageux pour descendre dans les trous (aidé par Laurent).

On a quitté nos deux amis avec regret sur le seuil de chez Monique. Pour eux, direction Parakou en stop (on a eu des nouvelles, ils sont bien arrivés) et taxi-brousse pour nous direction Cotonou. A 8 dans une voiture -4 devant 4 derrière- j'ai cru perdre ma jambe pendant le voyage. Après 3 heures de route, nous avons retrouvé Cotonou et le Concordia... Petit passage au Kedjennou pour manger sous une paillote un repas fort pimenté.

Voilà pour le moment. On part pour Porto-Novo demain normalement, en taxi-brousse pour une nuit. On essaie de voir Firmin aujourd'hui et de passer commande chez le couturier. Pour les photos, ça arrivera au retour, on a pas le goût de se chopper un virus pour ça! Gros bisous à tous, et merci beaucoup pour vos commentaires qui nous font très plaisir!



PS : La carte postale pour la vieille cousine impatiente (qui se reconnaîtra) va arriver. Alizée

1 commentaire:

  1. ne pas oublier la carte a mere grand ..elle veut battre son record de l an dernier 45 reçues

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